23.08.21
rats

Le 14 juillet, la Commission européenne a publié un nouveau rapport annuel sur les statistiques des expérimentations animale. Les informations étant traitées avec un certain retard, elles concernent les statistiques de 2018. Ce rapport concerne donc les mêmes pays européens que dans le rapport précédent, donc le Royaume-Uni toujours inclus, mais étendu avecla Norvège.

Le rapport montre une diminution de 5 % des tests sur les animaux par rapport aux statistiques de 2017. Outre le nombre d'animaux utilisés dans les expériences, le rapport pointe également du doigt les chiffres utilisés pour créer et maintenir des espèces génétiquement modifiées. Le nombre total d'animaux dans le rapport est de 12 millions. Le nombre d'animaux élevés à des fins scientifiques, mais qui n'ont pas été utilisés par la suite, n'a pas été pris en compte dans les statistiques, étant donné que ce recensement ne doit être effectué que tous les cinq ans. En 2017, ce nombre représentait encore 12,6 millions d'animaux supplémentaires.

Par rapport à 2017, le nombre d'animaux de ferme, de chiens et de primates destinés aux expériences a augmenté. Par ailleurs, les poissons représentent désormais plus d'un quart de tous les animaux utilisés en 2018 et cette catégorie se classe au deuxième rang des animaux les plus utilisés, après les rongeurs.

Le rapport montre également que des animaux sont encore utilisés dans des recherches pour lesquelles des méthodes sans animaux sont disponibles et légalement acceptées. La Commission européenne donne comme exemple l'utilisation d'animaux pour tester si des substances sont pyrogènes (et donc provoquent de la fièvre) et l’utilisation d'animaux pour la production d'anticorps. Des dizaines de milliers d'animaux ont été utilisés à cette fin, principalement en France.

La norme requise en matière de logement et de soins reste une préoccupation majeure. Par exemple, la capacité des rats à se tenir debout est une condition importante de leur bien-être. L'exigence minimale actuelle concernant la hauteur de leur cage est inférieure de 12 cm à ce dont un rat adulte a besoin à cet effet. À l'heure actuelle, très peu de chiens dans les laboratoires européens ont également accès à des parcours extérieurs, car ce n'est pas une obligation légale. Une adaptation des conditions est donc nécessaire.