L'Université catholique de Louvain (UCLouvain) s'engage activement dans le développement de méthodes non-animales fondées sur la biologie humaine pour la recherche sur le cancer. Une démarche qui permet non seulement de remplacer l'utilisation d'animaux, mais également d'améliorer notre compréhension des maladies humaines et de concevoir des solutions novatrices et durables pour la mise en œuvre de thérapies personnalisées.
En collaboration avec les Cliniques universitaires Saint-Luc, l’UCLouvain a lancé en Octobre dernier le projet ‘BiDiTwins’. Cette initiative se consacre au développement de 'jumeaux' biologiques et numériques de cancers du sein à un stade précoce en utilisant des modèles informatiques, des technologies de bio-impression en 3D de tissus humains, et des organoïdes créées à partir de matériel prélevé sur des patientes traitées à la Clinique du sein des Cliniques universitaires Saint-Luc. Cette approche novatrice vise à mieux comprendre les raisons pour lesquelles certaines patientes ne répondent que peu ou pas du tout à la chimiothérapie, et de personnaliser de manière très précise le traitement de chaque patiente atteinte de cancer du sein, afin de prévenir les rechutes de la maladie.
L'UCLouvain a également bénéficié récemment d’une subvention de 55 000 euros de la part du gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, sur proposition du Ministre Bernard Clerfayt. Cette aide financière vise à soutenir le développement de la culture in vitro d'organoïdes dans le but de faire des progrès dans l'identification de traitements potentiels contre le cancer. Cette approche offre la possibilité de modéliser de nombreux tissus humains, évitant ainsi la nécessité d'utiliser des animaux de laboratoire.
Ce projet de l'UCLouvain s’inscrit dans le cadre de la Plateforme Technologique d'Excellence "Alternatives à l'Expérimentation Animale". Cette plateforme a été mise en place par les gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de Wallonie et de la Région bruxelloise fin 2022. Son objectif: réduire au strict minimum l’expérimentation sur animaux au sein des laboratoires universitaires et académiques francophones et d'apporter un soutien concret aux scientifiques dans le développement de méthodes alternatives non-animales.
“La science a évolué et a fait naître des alternatives n’impliquant pas d’animaux de laboratoire, basées sur des cellules humaines et qui donnent des résultats plus pertinents pour l’homme. Il est donc crucial de permettre non seulement le développement de ces méthodes mais aussi leur recensement et leur notoriété pour maintenir mon objectif de diminuer drastiquement le nombre d'animaux utilisés dans des expériences” a déclaré Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale. Il a également souligné qu'il “est important qu’un maximum d’acteurs s’engagent dans le développement de solutions alternatives à l’expérimentation animale. Le projet de l’UCLouvain s’oriente résolument vers cet objectif, et je m’en réjouis”.