Après d'intenses négociations, la N-VA, le Vooruit et le CD&V ont conclu un accord de coalition pour le gouvernement flamand le 28 septembre 2024, et qui a été rendu public deux jours plus tard. Cet accord définit les ambitions et les priorités pour les cinq prochaines années. Il n'est pas surprenant que le bien-être animal figure parmi les priorités, puisqu'il s'agissait déjà d'une priorité ces dernières années grâce au ministre Weyts, et compte tenu de l'attention sociale croissante que ce sujet suscite. Ce qui est remarquable, en revanche, c'est qu'un chapitre entier est consacré aux animaux d'expérimentation. Cela témoigne d'une volonté politique sans précédent de réduire drastiquement l’utilisation des animaux d'expérimentation en Flandre.
L'un des points forts du chapitre sur les animaux d’expérimentation est le projet ambitieux d'interdire complètement l'expérimentation animale sur les chiens, les chats et les primates d'ici 2030, à quelques exceptions près. Le gouvernement flamand prendra toutes les mesures nécessaires dans les années à venir pour faire de cette interdiction une réalité. Cela inclut une analyse approfondie des conditions préalables requises et des obstacles à surmonter. Le gouvernement flamand prévoit également d'introduire au niveau flamand une interdiction de l'expérimentation animale pour le développement de détergents, comme c'est déjà le cas pour les cosmétiques.
Le gouvernement flamand est également déterminé à éviter et à remplacer au maximum l'expérimentation animalepar le biais d'un plan d'action et en collaboration avec le secteur. En outre, le gouvernement flamand s'efforcera de maximiser l'utilisation de méthodes non-animales, d'investir davantage dans la recherche et le développement de méthodes non-animales, et d'introduire une redevance obligatoire pour les personnes souhaitant utiliser des animaux à des fins scientifiques. Des efforts devraient également être faits pour améliorer le partage des connaissances sur les résultats de l'expérimentation animale afin d'éviter les répétitions inutiles, par exemple au moyen d'une base de données européenne.
GAIA continuera à se battre sans relâche pour s'assurer que le gouvernement flamand tienne ses promesses et mène réellement la Flandre vers un avenir sans animaux d'expérimentation. Nous continuerons à faire pression sur le gouvernement pour qu'il fixe des objectifs ambitieux et prenne des mesures concrètes pour faire de cette vision une réalité. Nous espérons que cet exemple inspirant poussera également la Wallonie et Bruxelles à suivre la même voie. Nous appelons les gouvernements régionaux à adopter des mesures similaires, afin que tout le pays s'engage résolument vers la réduction et le remplacement de l'expérimentation animale.