24.09.21
dog testing

Aujourd’hui c’est la journée Européenne des sciences humaines et une audition sur l'utilisation de l'expérimentation animale en Flandre à justement lieu aujourd'hui au Parlement flamand. Aux côtés des scientifiques et des représentants de l'industrie pharmaceutique, le président de GAIA, Michel Vandenbosch, a été invité à s'adresser aux représentants du peuple. Son message est clair : il faut un plan pour éliminer progressivement les tests sur les animaux en Flandre. GAIA veut adopter une attitude constructive.

Les chiffres officiels, tant pour l'Europe que pour la Belgique et plus spécialement la Flandre, montrent que l'utilisation d'animaux à des fins expérimentales reste pratiquement stable au fil des ans. En Belgique, 651 504 tests ont été effectués en 2000, tandis qu'en 2019, ce nombre était de 477 635. La majorité de ces tests sont réalisés en Flandre, soit 253 433 en 2019. Il n'y a pas eu de diminution structurel au cours des vingt dernières années.

Michel Vandenbosch : "Il y a dix ans, la directive européenne sur les animaux de laboratoire a été introduite. Elle affirme littéralement que l'objectif ultime est le remplacement complet des tests sur les animaux par des méthodes alternatives qui n’utilisent pas d’animaux. Mais cela s'est avéré n’être que de belles promesses qui n’ont pas été tenues, dans la pratique peu de choses ont changé.

GAIA propose maintenant de convenir d'un plan d'élimination progressive avec les entreprises, les universités et le gouvernement. Une approche proactive, en d'autres termes. Cela va dans le sens du récent appel du Parlement européen qui, dans une résolution, demande à la Commission européenne d'établir un plan d’action claire pour la suppression progressive de l'expérimentation animale. L'initiative européenne est le résultat d'une action conjointe des organisations européennes de défense des animaux, dont GAIA fait entre autre partie.

Michel Vandenbosch : "Il ne suffit pas d'attendre sur des méthodes d'expérimentation non animale. Si ces alternatives existent, elles ne seront de toute façon pas utilisées à la place de l'expérimentation animale. L'utilisation de l'expérimentation animale est devenue une habitude. Au niveau européen, on commence enfin à s'en rendre compte. En Flandre, nous devrions aussi pouvoir enfin avoir le débat de fond."

Le gouvernement flamand organise une table ronde sur l'expérimentation animale avec toutes les organisations et entreprises intéressées. Selon GAIA, c'est là que l’on devrait convenir d'un plan d’action clair pour que la Flandre supprime progressivement les tests sur les animaux.

Michel Vandenbosch : "Chez GAIA, nous sommes très critiques vis-à-vis de l'expérimentation animale. Mais nous nous rendons bien compte qu'un arrêt total du jour au lendemain n'est pas réaliste. Les scientifiques et l'industrie pharmaceutique prétendent souvent qu'ils se soucient réellement de leurs animaux de laboratoire. S'ils le pensent vraiment, ils sont ouverts à une consultation approfondie. Ne serait-il pas fantastique que la Flandre, en tant que région de la connaissance, prenne l'initiative en Europe d'éliminer progressivement les tests sur les animaux ?