30.03.23
expérimentation animale

1. Les animaux ne sont pas des outils

Chaque année en Belgique, plus de 400.000 animaux sont utilisés pour la recherche sur diverses maladies humaines, le développement de nouvelles thérapies, tester la sécurité de médicaments, substances et aliments, la transplantation d’organes, et pour l'éducation. Les animaux sont considérés comme des outils parce que les chercheurs pensent que les avantages pour la santé humaine l'emportent sur le coût ou les dommages causés aux animaux. Cependant, les animaux sont des êtres intelligents et sociaux qui peuvent éprouver de la douleur, de la peur et du stress, tout comme nous. Ils ne méritent pas d'être élevés, utilisés et tués pour le seul bénéfice humain.

2. L'expérimentation animale est cruelle

Pour étudier les maladies et les troubles physiques chez l'homme, des symptômes ou des défauts physiques sont induits chez des animaux sains. En injectant des cellules cancéreuses, les animaux développent toutes sortes de tumeurs. La modification génétique est utilisée pour s'assurer que les animaux naissent avec une certaine anomalie, ou présentent un risque inhabituellement élevé de développer une certaine maladie. Les interventions chirurgicales peuvent endommager des organes, briser des os, ou causer des brûlures. Pour la recherche en neurosciences, des électrodes sont implantées dans le cerveau de singes. Pour enquêter sur les troubles psychologiques, des animaux sains sont délibérément traumatisés via des chocs électriques, un isolement total de leurs congénères, des restrictions alimentaires, le manque de sommeil ou en les jetant à plusieurs reprises dans des bacs remplis d’eau froide. Pour les études de toxicité et d'innocuité, les produits chimiques à tester sont administrés par la bouche, le nez, la peau, les yeux, la circulation sanguine, ou directement dans l'estomac à l'aide d'une sonde.

3. Beaucoup d'animaux ne sont même pas utilisés

En plus des centaines de milliers d’animaux utilisés à des fins scientifiques, de nombreuses vies animales sont gaspillées inutilement. Souvent, beaucoup plus d'animaux sont élevés qu'il n'en faut pour les expérimentations puisque des animaux supplémentaires doivent toujours être disponibles pour les expériences au cas où. Ceux-ci sont mis à mort au fil du temps lorsqu'il devient clair qu'ils ne seront pas utilisés dans des expériences. De plus, il existe souvent des critères spécifiques pour le bon déroulement de l’étude, de sorte que seuls les animaux qui répondent aux critères sont utilisés. Par exemple, certaines études ne nécessitent que des femelles, et la moitié des animaux (tous des mâles) sont donc tués peu après leur naissance. En Belgique, environ un demi-million d'animaux élevés mais pas utilisés sont ainsi tués chaque année (1).

4. Les expérimentations animales ne sont pas scientifiquement fiables

Les animaux ne sont pas des humains, et les expériences sur les animaux ne peuvent donc pas être transposées à l’homme. Bien que les humains partagent 95 % de leur matériel génétique avec les chimpanzés, 92 % avec les souris et 70 % avec le poisson zèbre, les animaux réagissent différemment à un médicament ou à une toxine que les humains. De plus, 90 % des médicaments et des thérapies qui se sont révélés sûrs et efficaces chez les animaux échouent dans les essais sur l'homme parce qu'ils ne fonctionnent pas ou provoquent des effets secondaires dangereux chez l'homme (2,3). En revanche, les médicaments potentiels qui échouent aux tests sur les animaux pourraient s’avérer être efficaces et sans danger pour l’homme. Prenez le paracétamol par exemple. Le foie humain peut métaboliser le paracétamol, alors que le foie d'un chien ou d'un chat ne le peut pas (4).

5. L’expérimentation animale coûte beaucoup de temps et d’argent

Le développement thérapeutique est un processus coûteux, long et complexe (5). Le délai moyen entre la découverte et l’autorisation d'un nouveau médicament est d'environ 14 ans, et est estimé à 2,6 milliards de dollars (6,7). En effet, les expérimentations animales ne donnent souvent pas les résultats souhaités et de nombreuses expériences sont donc nécessaires pour obtenir un résultat positif. De plus, les animaux de laboratoire doivent être achetés et/ou élevés et soignés ce qui coûte également du temps et de l'argent.

6. De meilleures méthodes sont disponibles

Il est inhumain de rendre artificiellement malades des animaux en bonne santé, ou de les soumettre à des conditions qui entraînent du stress, de la douleur ou de la souffrance. De plus, les expériences sur les animaux coûtent beaucoup de vies, de temps, de ressources et d'argent, mais au final rapportent peu. L’expérience animale fournit des résultats douteux, et prolonge la souffrance des personnes en attente d'un traitement efficace.

Ces dernières années, des scientifiques avant-gardistes ont développé des méthodes avancées humaines et non-animales, telles que «l'organe sur puce», les cellules humaines cultivées, les simulations informatiques et les études épidémiologiques. Non seulement ces méthodes empêchent la souffrance animale, mais elles sont souvent moins chères (8), prennent moins de temps, et fournissent de meilleures informations (9,10). Les méthodes non-animales sont donc plus efficaces et plus fiables, et permettent de développer plus rapidement de nouveaux médicaments pour l'homme et de les tester en toute sécurité.

GAIA met tout en œuvre pour mettre fin aux expérimentations animales, et reste fortement engagé dans la transition vers une recherche scientifique et médicale sans animaux. Nous croyons que de cette façon, nous pouvons non seulement empêcher la souffrance animale, mais aussi sauver des vies humaines. Ceci va dans le sens de la récente résolution du Parlement européen demandant à la Commission européenne d'élaborer un plan d'action visant à accélérer le passage à une innovation sans recours aux animaux dans la recherche (11), et du succès de l'initiative citoyenne européenne «Save Cruelty Free Cosmetics - Commit to une Europe sans expérimentation animale », qui a recueilli plus de 1,4 million de signatures (12).